Mon alphabet amoureux de Tel - Aviv
- Véronique Ghidalia
- 31 juil. 2016
- 1 min de lecture

S comme ...Shabbat.
Longtemps Tel - Aviv fut décriée, voire vilipendée: lieu de perdition, d' impureté par opposition à Jérusalem, la sainte. Certes, si la sainteté de la capitale d'Israël est acquise et constitutive, force est de constater qu'à Tel-Aviv les pierres d'angle du judaïsme sont présentes. Ne les cherchez pas à travers le look des Israéliens, mais dans leurs paroles, leur comportement, en un mot leurs valeurs.
(Bien) manger cacher, prier, étudier est chose aisée. Ne pas passer Shabbat seul(e) aussi, par opposition à Paris où fleurissent les synagogues, les looks (glatt)cachers et la solitude...
Ici, au coeur de Shabbat sont le foyer, la famille, les invités et la Simha (joie) que l'on partage autour d'une table festive. Et si l'on peu prendre un peu d'avance dans un bar du quartier yéménite...
On n'oublie pas le pauvre, on augmente la tsedaka (traduisez par aumône, litt. justice) avant Shabbat, on recueille pieusement sa bénédiction entérinée par un "Amen" collectif.
Shabbat, pour se souvenir qu'ici on est Juif, sans plus ou moins de saveur et de respectabilité que son voisin barbu, tatoué, hiloni (athée), orthodoxe... Shabbat pour se souvenir que la tolérance qui règne à Tel - Aviv permet aux Musulmans de se retrouver autour de grillades sur les pelouses
du bord de mer, tandis que, sous leurs yeux, se promènent en procession familiale les Orthodoxes de blanc vêtus qui hument en famille l'embrun marin des vagues turquoises...et tous les autres....
Shabbat Shalom!
copyright: Véronique Ghidalia (juilllet 2016)
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